Un mandat, et un seul.

Un mandat, et un seul.

Un élu représente le peule, il est mandaté pour cela. Un représentant se doit donc d’être irréprochable pour faire honneur à ce mandat.

Mais personne n’est parfait, il faut donc que les règles des mandats limitent les possibilités de dérapage.

Toutes les familles politiques sont aujourd’hui touchées par le « tous pourris » et les affaires à répétition ont sérieusement et définitivement entamé le capital confiance que nous avons dans nos représentants politiques.

Mais sans confiance dans nos élus, il n’y a plus de démocratie.

Or, bien loin de constater une prise de conscience collective, et individuelle, de nos représentants, leurs réponses tentent constamment de justifier un système qui arrive à bout de souffle.

Clientélismes, favoritismes et ploutocratie à divers niveaux, sont aujourd’hui notre quotidien politique : les cadeaux entre amis (ou cadeaux que l’on se fait à soi même), mais aussi les faveurs qui sont faites à tel ou tel réseau d’influence (ou groupe de pression) ont pris le pas sur les règles applicables à tous.

En cette période d’élection majeure, pas un jour sans qu’il n’y ait une nouvelle affaire, ou une nouvelle révélation.

Quel est le sens de notre démocratie si le maintien des pratiques actuelles fait que la France d’aujourd’hui ressemble toujours plus à celle de l’ancien régime aristocratique ?

Quel est le sens de notre devise : « liberté, égalité, fraternité » si la vie politique montre au grand jour que les élites bénéficient de privilèges refusés au plus grand nombre ?

L’ensemble des citoyens doit consentir à des sacrifices toujours plus grands alors que les représentants du peuple qui sont issus de ses rangs, n’acceptent pas de consentir au moindre effort sur leurs avantages ou leur train de dépenses aux motifs qu’ils sont élus.


Un élu n’est qu’un représentant du peuple.

Dans les affaires en cours (ou passées), beaucoup de mis en cause clament leur innocence et dénoncent un complot.

Mais la réalité est connue : En matière de corruption la France se place 23ème sur 176 depuis au moins 5 années consécutives. Transparency International qui établit ce classement rappelle que la corruption fait croître le populisme et la fracture sociale.

Il n’est pas question ici de faire le procès de qui que ce soit, c’est le travail d’un tribunal.

Il est question ici de faire le constat de la maladie de notre démocratie et de proposer un remède à sa maladie avancée.

Quel remède miracle pour un malade à un tel stade avancé ?

Un mandat et un seul,
quel que soit le mandat ou la notoriété du titulaire de ce mandat,

Un élu n’est qu’un représentant du peuple.

La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 expose avec force ce principe : Les hommes naissent libres et égaux en droit (art. 1) ; et donc un élu n’est pas supérieur à un citoyen, il n’en n’est que le représentant ;

Mais surtout, dans le préambule : … afin que les actes du pouvoir législatif, et ceux du pouvoir exécutif, pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés ; afin que les réclamations des citoyens, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution et au bonheur de tous.

Or ces affaires sont une atteinte grave à la Constitution.

Pourquoi ? Parce que la Constitution est au dessus de tous. Et que ces pratiques dérogent à la Constitution parce que les élus font souvent front commun pour défendre les leurs et leurs avantages.

Un mandat et un seul.

Un seul mandat (de député, de sénateur, de maire, de conseiller territorial ou tout autre mandat …) aurait pour avantage :

• De permettre un renouvellement constant des représentants politiques ;

• De permettre un vrai contrôle des citoyens de l’action publique par leurs représentants, parce que le représentant nouvellement élu aurait toute latitude pour faire un audit de l’action effective du représentant sortant, sans craindre les pressions d’un possible réseau ou des ré électeurs futurs : en effet il n’aura pas à se soucier de sa réélection ;

• De ne plus permettre à un élu de détourner de l’argent public pour sa nouvelle campagne en vue de sa réélection : en effet un élu est mandaté pour un travail particulier. Or le temps qu’il passe à faire campagne en vue de sa réélection, il le fait avec de l’argent public qu’il perçoit pour une activité bien précise et qui n’est pas de faire campagne ;

• De ne plus permettre que s’établissent des situations où le trafic d’influence et/ou le clientélisme, voir de détournement de biens publics, deviendraient une pratique permise par la reconduction des mêmes personnes aux mêmes postes.

Sans la possibilité d’une réélection, bon nombre des affaires politiques n’auraient pas vu le jour ; tout simplement parce que les élus ayant été mis en cause n’auraient pas eu le temps de mettre en place les activités pour lesquelles ils ont été interpellés.

Donc un mandat non renouvelable, Mais un seul.

C'est-à-dire qu’un élu ne doit être titulaire que d’un seul mandat et non pas de deux mandats (ou plus) simultanés. Un élu ne devrait pas être maire et conseiller général ou député ou sénateur ou toute autre fonction en même temps.

Un député n’a réellement le temps de faire que son travail de député et c’est déjà un travail très important : (http://www.francetvinfo.fr/politique/francois-fillon/affaires-fillon/video-complement-d-enquete-des-deputes-a-la-loupe_2085069.html) .

Un mandat et un seul ; et alors nous aurons des élus qui feront leur travail, complètement et jusqu’au bout.

De même pour ce qui est des autres mandats, en particulier celui de maire.

La complexité du travail de maire ne lui laisse pas le loisir de pouvoir être député et / ou sénateur (ou tout autre mandat) et d’effectuer correctement les deux mandats simultanément.

Ou alors c’est que le travail a été fait par d’autres et que l’élu ne fait qu’apposer sa signature ou son vote : ce qui veut dire alors qu’il ne représente plus le peuple puisqu’il n’a pas participé de lui même au travail préparatoire à la décision qu’il signe ou qu’il vote.

Il s’agit ici de la réalité du travail effectué et de la nécessité de transparence de la vie publique. D’une certaine manière c’est un autre aspect du travail fictif de certains élus.

Nous, simples citoyens, nous sommes sensés rallonger notre temps de travail de plusieurs années au motif que les comptes sociaux ne sont plus équilibrés.

Et personne ne paie un salarié s’il n’est pas présent à son poste de travail, alors un représentant du peuple qui gagne plus de 2 fois le salaire médian d’un citoyen se doit d’être exemplaire avec l’argent public qu’il reçoit pour accomplir son mandat.

Un mandat, et un seul, semble n’être mis en œuvre dans aucun pays actuellement.

Une fois de plus la France peut montrer la voie d’une démocratie plus mature en mettant en place cette mesure qui va nettoyer la vie politique de ses mauvaises pratiques, un nettoyage en profondeur mais en douceur.

Pour apporter un remède rapide et indolore (pour les citoyens) à la maladie déjà avancée de la démocratie,

Un mandat, et un seul
Sans tarder, et que le remède soit réellement appliqué.

C’est la meilleure façon de faire en sorte que l’engagement politique ne soit plus motivé par d’autres raisons que la volonté de contribuer au bien public et non à un enrichissement personnel que pourrait donner le pouvoir.

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