Pour la mixité sociale du quartier Condorde

Que se passe t’il dans votre quartier en revitalisation Concorde?

Du côté de la Ville:
En mars 2016, vos élus adoptent un règlement particulier, le PIIA Concorde (L-2001-3665), visant à diriger l’harmonisation des immeubles qui y seront construits. Parmi ces règlements, Ville Laval demande à ses promoteurs immobiliers, en plus d’une obligation de forte densité d’habitation, des immeubles à haut rendement éconergétique et dont l’architecture sera distincte et de qualité.

Le 8 décembre 2016, vos élus votent un règlement (L-12405) favorisant la construction de condo dans le secteur PPU Concorde en accordant une subvention d’aide financière à l’achat d’un condo. Ce dernier remplace un ancien règlement favorisant la mixité sociale et qui permettait à tout type de construction de demander l’aide financière pour susciter l’intérêt de tout type de clientèle.
Ville Laval se défend par l’argument que les promoteur n’ont pas été assez rapides dans le développement de ce secteur et qu’ils ont dû agir en expropriant quelques entreprises pour développer un parc linéaire.
Pour Ville Laval, le parc est maintenant l’incitatif pour les résidents futurs.
Par contre, Ville Laval a oublié de s’étendre sur toute la zone ciblée par la revitalisation en laissant pignon sur rue un entrepôt frigorifique et une cours de ferraille automobile sans ajouter des règlements de sécurités supplémentaires pour piétons et cyclistes.

Sachez également que le projet de règlement a été déposé le 6 décembre et adopté le 8 décembre, en même temps que le budget annuel, ce qui n'a laissé à aucun conseiller municipal le temps de lire le projet de règlement!

De votre côté citoyens:
En juin et novembre 2016, vous et d’autres citoyens lavallois d’ailleurs se sont déplacés en très grand nombre pour participer à la consultation publique visant à donner un avis sur la revitalisation du quartier Concorde.

Beaucoup d’idées rassembleuses sont amenées pour créer un sentiment d’appartenance fort à ce quartier. Une d’entre elles prime à chaque rencontre: la mixité du quartier. Favoriser l’accessibilité au logement locatif et social.

Du côté “petit promoteur” immobilier locatif:
En janvier 2017, La Ville répond qu’elle est surprise de la réaction négatives des promoteurs immobiliers locatifs visant le nouveau règlement. Mise à part que l’idée est relancée par le comité exécutif aux têtes décideuses de la Ville, rien n’est envisagé pour modifier le règlement sous peu.

Et si on calcule rapidement…
Comment un promoteur immobilier peut-il répondre aux critères financiers de la banque en combinant les demandes dispendieuses de la Ville de Laval et la demande de mixité sociale de ceux qui habitent le quartier? 

Les coûts reliés aux exigences de la Ville sont astronomiques et ne permettent pas aux propriétaires actuels des terrains industriels de revitaliser eux-même leur propriété. 

Il faut savoir que la majorité des terrains prêts au développement est détenue par un seul groupe de propriétaires et que ceux-ci siègent sur des comités visant à revoir le schéma d’aménagement de votre ville. Il faut aussi savoir que les subventions ont une fin et que l'enveloppe budgétaire favorisera presque exclusivement que les premiers demandeurs des projets visés par les terrains de ce groupe de propriétaires.

Qui est donc réellement favorisé ici? Vous et votre quartier ou les poches de cet unique promoteur immobilier? Surtout, si après vous avoir écouté, l’administration Demers vote un règlement ne favorisant pas la mixité sociale.

Sachez citoyens, que sans votre participation, le secteur sera à la lueur du règlement entériné le 8 décembre dernier. C’est pour la revitalisation d‘un secteur à votre image, que nous devons tous nous mobiliser pour dire NON à ce règlement et demander à ce qu’il soit revu dans les plus brefs délais pour que:
1) Tous types d’individus puissent obtenir un appui financier à se relocaliser dans ce secteur: condo, locatif et social.
2) L’aide financière soit également répartie entre condo, locatif et à vocation sociale.
3) La subvention soit garantie, dans le temps, au futur acheteur ou locataire d’une unité dès qu’une preuve de contrat final signé entre les 2 parties est démontrée à la Ville.

En connaissance de ce qui précède, moi citoyen, je signe pour que soit révisé ce règlement ne favorisant pas nos valeurs et désirs, ce qui pourtant avait été véhiculés clairement en consultations publiques. 

Je désire que l’administration Demers fasse tout en son pouvoir pour remédier à cette situation inéquitable.