Pétition pour la restitution du Cercle Taleb Abderrahmane à sa vocation initiale
Pour un lieu de mémoire, de culture et d'éducation
Aux autorités compétentes, À la société civile,
Aux héritiers de la mémoire nationale.
Nous, signataires de cette pétition, exprimons notre indignation profonde face à la dénaturation et au détournement du Cercle Taleb Abderrahmane, lieu emblématique de l'histoire nationale et de la mémoire collective algérienne.
Ce cercle, ancien repaire colonial baptisé « Otomatic », a été repris après l'indépendance pour porter le nom d'un héros tombé au champ d'honneur : Taleb Abderrahmane, figure de la lutte de libération.
Transformé un temps en espace d'échanges et de culture, il est aujourd'hui livré à des intérêts marchands et ostentatoires sous couvert de restaurant, en rupture totale avec l'esprit et la vocation qui devaient l'animer.
Pourquoi nous devons agir ?
1- Parce que ce lieu symbolise l'engagement intellectuel et patriotique des étudiants algériens, des universitaires et des militants qui ont fait face à l'oppression coloniale.
2- Parce que transformer ce cercle en un établissement de luxe est une insulte à l'histoire, à la mémoire des martyrs et à la dignité des générations qui se sont battues pour l'indépendance.
3- Parce qu'en ces temps d'amnésie et de marchandisation, il est urgent de préserver et transmettre aux jeunes générations les valeurs de sacrifice, d'instruction et de solidarité que portait Taleb Abderrahmane.
Qui était Taleb Abderrahmane ?
Né en 1930 dans la Casbah d'Alger, issu d'un milieu modeste, il se rapproche très tôt des cercles nationalistes et indépendantistes.
Militant au PPA/MTLD, il siège au bureau politique des jeunes aux côtés de Mourad Didouche. Abandonnant ses études de médecine au profit de la chimie, il met ses connaissances au service de la Révolution, participant à la conception et à la fabrication d'explosifs pour l'ALN et le FLN.
Capturé en avril 1957, il est condamné à mort avec Djamila Bouhired et Abdelghani Marsali.
À ses juges, il déclare avec une dignité inébranlable : « C'est ma troisième condamnation à mourir ; elle ne m'effraie pas. J'ai toujours été un mort en sursis ! »
Il est exécuté à Serkadji, à seulement 28 ans, incarnant le sacrifice ultime pour la liberté et la justice.
Notre demande
Nous exigeons que :
- Le Cercle Taleb Abderrahmane soit restitué à sa vocation originelle d'espace culturel et de mémoire, consacré à l'histoire des étudiants algériens et de l'Université d'Alger.
- Un musée y soit aménagé, retraçant les parcours d'Abderrahmane Taleb et des intellectuels qui ont marqué la lutte pour l'indépendance et l'édification de l'Algérie.
- Sa gestion soit confiée à une institution publique indépendante ou à une association mémorielle, dans le respect des idéaux de Novembre 1954.
Signez et relayez cet appel !
Parce qu'un peuple qui oublie son histoire est un peuple vulnérable,
Parce qu'Alger ne doit pas devenir une vitrine mercantile au détriment de ses symboles, Parce que le sacrifice des martyrs nous oblige,
Nous appelons l'ensemble des citoyens, universitaires, anciens moudjahidines, étudiants, chercheurs, militants associatifs et amoureux de l'Algérie à se mobiliser.
Ensemble, faisons vivre la mémoire. Ensemble, rendons justice à Taleb Abderrahmane.
Les premiers signataires :
Mme Djamila Boupacha, ancienne condamnée à mort.
Mme Fadila Boumendjel Chitour, professeure en médecine.
Mr Boumedienne Derkaoui, citoyen
Mme Bedira Lesbet, membre de l'AVIFE militante des droits des femmes.
Mme Fatma Allioua, retraitée universitaire militante des droits des femmes.
Mme Soraya Radji, citoyenne.
Mme Sabrina Saidi, retraitée.
Mr Abdelkrim Tazaroute, journaliste écrivain.
Mme Sihem Benabderrahmane
Mr Baroudi Elfachouch
Mr TAHARI Nadir
Mme Meriem Haddadi
Mme Malika Bensekhar
Mr Ali Lekhal
Mr Yacine Ait BELKACEM
Mme Nacira Boukhari
Mme Zine ElAbidine Benbadis
Mr Aboud Benbadis
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