L'enseignement de l'anglais en danger à Lyon 1

    Nous, enseignant.e.s d’anglais à l’université Claude Bernard Lyon 1, jugeons nécessaire d’alerter sur la menace qui pèse sur les enseignements d’anglais au sein de notre université.

    Au manque de moyens matériels et humains dénoncés depuis plusieurs années, s’ajoute la volonté d’imposer aux enseignant.e.s et étudiant.e.s des conditions d’enseignements dégradées à travers une hybridation d’une partie des cours d’anglais : réduction du nombre d’heures en présentiel de 25 % sur l’ensemble de la licence, « compensée » par un travail en autonomie réalisé par les étudiant.e.s sur une plateforme.

    L’expérience des confinements et de l’enseignement à distance nous a montré que ce genre de pratiques pédagogiques n’est pas adapté aux étudiant.e.s, et au contraire ne peut que renforcer et accroître les inégalités en fonction des facultés d’apprentissage et surtout du matériel disponible dans chaque foyer.

    Cette proposition, présentée comme une « évolution de l’enseignement des langues », a en réalité pour but de masquer la pénurie d’enseignant.e.s d’anglais : 24 créations de postes seraient nécessaires à l’heure actuelle afin de pourvoir tous les cours d’anglais dispensés à Lyon 1.

    Des efforts et concessions considérables ont déjà été consentis par l’équipe d’enseignant.e.s (heures complémentaires, recrutement de vacataires et de contractuel.le.s, proposition de solutions à travers des groupes de travail pour les cours non pourvus en licence).

    Plus récemment, nous avons dû nous résoudre à accepter cette réduction de 25 % du temps d’enseignement en présentiel en licence, niveau qui est le plus impacté par la pénurie d’enseignant.e.s d’anglais, contrairement aux masters et autres parcours, et ce dès la rentrée 2022.

    Nous découvrons à présent que le projet serait de généraliser ce mode de fonctionnement à davantage de formations, y compris celles où tous les cours d’anglais sont assurés. Cette recommandation est fallacieusement attribuée à l’équipe pédagogique d’anglais.

    Derrière la vitrine d’une politique d’enseignement des langues présentée comme « volontariste et engagée » par certaines instances de l’université, il nous apparaît évident que les préoccupations sont avant tout budgétaires, au détriment de la pédagogie.

    La politique de destruction de l’enseignement des langues adoptée par Lyon 1 est néfaste pour l’avenir professionnel de nos étudiant.e.s, dans un monde où la maîtrise de l’anglais est primordiale.

    Cette politique du budget avant tout mène l’université à des résultats déjà peu reluisants, puisqu’elle se situe à la 66ème place sur 71 selon le récent classement des universités françaises en fonction du taux de réussite des étudiant.e.s en licence, publié par le Parisien :
    https://www.leparisien.fr/etudiant/orientation/universites/classement-des-universites-le-palmares-selon-le-taux-de-reussite-en-licence-PB6OI46KRJK25L5Q5K6ZFGMQ3U.php

    Nous refusons de nous associer à un projet délétère, tant pour la formation de nos étudiants que pour l’avenir de l’université.

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