Au Japon, les cafés exposant des animaux sauvages connaissent un essor sans précédent: des hérissons, des chinchillas et, plus préoccupant encore, des loutres sont en train d’y devenir les principales attractions et y sont traités comme des animaux de compagnie.
Or, celles-ci ne sont pas des animaux domestiques à proprement parler, il s’agit d’individus sauvages pour lesquels il faut un permis dans la plupart des pays pour avoir le droit de les posséder. Les loutres sont des prédateurs qui vivent en groupe : elles sont imprévisibles et deviennent en général agressifs quand elles atteignent l’âge de la maturité sexuelle. Elles ont besoin d’un régime nutritionnel adapté et d’un environnement stimulant.
Confinées dans de petits enclos, parfois tout seuls, sans aucun accès à de la nourriture ou de l’eau, exposés au vacarme et contraintes à l’interaction permanente avec des êtres humains, les loutrons ne resteront pas en bonne santé longtemps. Ces établissements sont les portes de l’Enfer pour eux. De la même manière que dans les endroits où l’on expose uniquement des lionceaux en Afrique, ils vont probablement y être gardés uniquement tant qu’ils sont petits et on s’en débarrassera lorsqu’ils commenceront à devenir difficiles à gérer ou agressifs.
Nous sommes fermement opposés à des établissements qui exploitent des animaux sauvages pour le profit. Ils alimentent le commerce de ces derniers, leur trafic illégal et le braconnage. Ils donnent l’impression qu’il est possible de transformer des animaux sauvages en animaux de compagnie et d’utiliser des bébés animaux pour un bénéfice financier.
Nous demandons au Japon de bloquer immédiatement la prolifération de ces cafés «d’animaux de compagnie» et de tout mettre en œuvre pour combattre le commerce d’animaux sauvages.
